Un événement considérable pour Confident : la sortie du Smartphone SPV de Microsoft et Orange

En novembre 2002, en commençant par la Grande-Bretagne, la Suisse, le Danemark et la France, l’opérateur Orange a proposé un nouveau téléphone portable, le SPV. Il s’agit d’un appareil qui inclut les fonctions d’un PDA, celle d’un téléphone portable et celles d’un terminal d’accès à Internet et au mail de façon totalement intégrée. Depuis plusieurs années, l’horizon de notre projet est précisément ce type d’appareils, réunissant les caractéristiques suivantes :

• Objet strictement personnel, pour que l’utilisateur puisse entrer des informations confidentielles quand il est sûr d’être seul et sur une machine dont il est le seul usager.
• Capacités multimédia (gestion des photos et des sons, voire des vidéos) pour avoir accès à des « médias chauds » et pas à une simple application informatique : album photo, personne du jour, souvenir.
• Capacités de stockage, pour accroître la confidentialité d’une part (carte mémoire amovible et très petite) et permettre les fonctions multimédias précédentes.
• Connectable facilement à un micro normal
• Connexion en ligne généralisée : téléphone plus Internet
• Organisation autour d’un carnet d’adresses
• Capacité de facturer, avec notamment le rôle de la carte SIM, qui est à la fois personnelle et « branchée » sur le compte en banque.

Le SPV est le premier appareil à réunir toutes ces caractéristiques :

Au 12 janvier 2002, il semble qu’il y avait environ 30.000 personnes équipées d’un SPV. C’est un parc évidemment très faible comparé aux quelques 284 millions d’européens équipés d’un téléphone portable, au début de 2002. Néanmoins, ce parc devrait croître rapidement, en particulier sous l’influence des facteurs suivants :

• Diversification de l’offre de matériels: au sein de la famille des « Smartphones » utilisant le système Windows, l’offre devrait rapidement ne plus être limitée au SPV, par exemple avec le futur Samsung (SCH I600). De plus les fonctions offertes par les nouveaux terminaux de Sony-Ericsson ou Nokia, bien que n’offrant pas la richesse et la cohérence des services du type SPV, explorent la même voie : unification du carnet d’adresses, capacités multimédia et de stockage, connexion Internet.
• Croissance des contenus : avec la multiplication d’une part des sites Internet en mode « mobile », c’est-à-dire adaptés à un petit écran et d’autre part le développement de l’offre de logiciels. On peut envisager d’ailleurs une économie « mixte » où les contenus seront associés à des logiciels.
• Qualité du service rendu : avec le SPV, outre des services « pointus » destinés surtout aux techno-addicts et autres geeks (photo, MMS, web), un certain nombre de services très grand public sont proposés. L’unification du carnet d’adresses, sonneries multimédia et ultra personnalisées, accès au GPRS.
• Prix : le SPV est proposé en gros autour de 300 €, soit le milieu de la gamme de prix. Le Siemens S55 par exemple est proposé en moyenne autour de 450€ dans des conditions équivalentes, le Nokia 7650 était couramment à 600 €. Il est possible que le prix actuel proposé par Orange soit un prix d’appel, mais il est rare de voir, surtout dans le contexte concurrentiel actuel, monter les prix de la téléphonie portable, à fonctionnalités égales.

L’apparition de ce type de terminaux et de services est fondamentale pour Confident sur deux plans :

1. Une plate-forme à la fois personnelle et performante. Jusqu’à présent ces deux qualités étaient exclusives l’une de l’autre. On pouvait se « confier » à son PDA ou à son téléphone portable, mais le premier était en pratique déconnecté du mail, du Net et encore plus du téléphone. Le second était spécialisé et déconnecté de l’environnement micro. De l’autre côté, un micro communiquant est une plate-forme performante, mais il n’est d’une part pas réputé vraiment personnel et rassurant, et d’autre part il reste déconnecté du téléphone. Le SPV résout cette contradiction. C’est la première fois qu’un outil « micro-informatique » a accès aux donnée du téléphone.
2. Promesse d’une économie praticable avec la vente on-line de programmes (permet de court-circuiter la distribution et l’édition de produit multimédia, en crise) et de services payants.