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Depuis quelques semaines, la rédaction du Monde Interactif avait décidé de faire une place au courrier régulier que suscite cette rubrique, et qui réagit, souvent vivement, mais toujours courtoisement, à ces lignes qui proposent de partir d'un mot pour en saisir l'origine et l'environnement. Et voilà que tout-à-coup, Cléo a eu l'idée saugrenue de traiter du mot libre dans logiciel libre. Ce n'était pas tout-à-fait innocent, mais le résultat dépasse les prévisions. Cette seule rubrique à provoqué autant de courrier que le reste de l'année, mais cette fois sur un ton très différent. Pour dire la vérité, la tonalité générale est "vous n'avez rien compris au logiciel libre". Cléo a répondu bien entendu à chacun, mais pour les lecteurs qui, eux, n'ont pas écrit, voici cette mise au point Plusieurs lecteurs me reprochent d'entretenir une confusion entre le logiciel libre et le logiciel gratuit. C'est vrai que ces deux adjectifs se disent free en américain. Précisons donc qu'un logiciel libre n'est pas forcément gratuit. Bien que, vu la fortune de l'adjectif gratuit dans le cyber (accès gratuit, e-mail gratuit, logiciel gratuit ou freeware) la confusion soit parfois entretenue volontairement par certaines parties de cet estimable mouvement. Précisons aussi, au passage, que je n'ai toujours pas retrouvé la phrase de mon article qui pouvait faire penser que free voulait dire, ici, gratuit. Au risque d'aggraver l'ire de ces lecteurs, j'ajouterai qu'à partir du moment où un logiciel est payant, le fait qu'on puisse en modifier le code source librement fera une belle jambe à l'immense majorité des autres lecteurs. C'est du logiciel, point, et il est inutile d'en faire tout un foin. Le deuxième reproche récurrent est que cet article serait à la gloire de Microsoft. Certains en trouvent même la raison dans l'existence d'accords entre Microsoft (MSN est souvent cité) et Canal Plus. Comme la totalité du personnel des sociétés citées, je n'ai jamais vu la moindre trace de tels accords. Et quand bien même ils auraient existé, je n'en n'aurais absolument rien à faire en écrivant Sabir Cyber. Précisons donc que je déteste personnellement les licences d'utilisation Microsoft, que j'utilise pourtant certains logiciels Microsoft qu'il m'arrive de trouver bien faits, mais que le fait que cette société soit coupée en deux, en trois ou en quatre m'indiffère au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. On doit pouvoir trouver sur le site web de Canal Plus une chronique du dernier livre de Bill Gates où je le compare à un manuel est-allemand de gestion d'un Kholkoze. Mais je note la confirmation de la dimension sectaire du "mouvement" du logiciel libre. Oser ne pas se prosterner devant la Free Software Foundation déclenche toujours les mêmes réactions des disciples : "vous n'avez pas compris", "vous n'êtes pas compétent", "vous êtes payés par nos ennemis". Ces arguments, cette rhétorique, cette violence dans les convictions, m'évoquent bel et bien quelque chose de désagréable. Mais n'exagérons pas le débat : les utilisateurs de "logiciels libres" ne sont pas en majorité des militants, et même les militants ne font après tout rien de mal. On aimerait simplement qu'il soit possible d'exprimer sur le sujet autre chose que la langue de bois extasiée sur les bienfaits que le logiciel libre apporte à la civilisation. |
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